pour vos premières vacances à vélo

1. L’hébergement

Le choix du type d’hébergement détermine en grande partie l’organisation de votre voyage.
Les gîtes, les chambres d’hôtes, et les hébergements Airbnb nécessitent souvent de réserver plusieurs semaines à l’avance. Avantage : vous n’aurez pas le souci de chercher un hébergement chaque jour sur votre parcours. En revanche, ce choix influence inévitablement votre itinéraire et vous impose un timing qui laisse peu de place à l’improvisation. Un conseil : vérifiez ou négociez les conditions d’annulation.
Les hôtels présentent davantage de souplesse, mais ils se situent surtout en ville.
Le camping est la solution la plus répandue chez les cyclo-voyageurs. Il offre une grande liberté pour un faible coût. On en trouve un peu partout et ils permettent généralement une installation de dernière minute. En revanche, ce choix nécessite de transporter un matériel conséquent : tente, duvet, popote, réchaud,…
Pour les plus dégourdis, le bivouac dans la nature offre une totale autonomie, mais dans des conditions de confort limitées.


NB : Je vous conseille de repérer les établissements labellisés « Accueil vélo ». Ils proposent des services adaptés aux cyclotouristes : un garage vélo sécurisé, une machine pour laver son linge, un kit réparation…
2. Quelle distance parcourir

La vitesse moyenne du cyclotouriste avoisine les 15km/h (ou 19km/h avec un vélo électrique). En famille avec des enfants, ou avec une remorque, cette moyenne descend à 12km/h.
Ce qui importe, c’est surtout le temps que vous souhaitez passer chaque jour sur votre vélo. En roulant 8 heures par jour, vous pourriez parcourir 80 à 120 kilomètres. Mais est-ce là votre objectif ? Avec des enfants, il est conseillé de ne pas dépasser 4 heures de vélo par jour (2x2heures), ce qui vous permet de réaliser des étapes d’environ 40 kilomètres.
Ne négligez pas les contraintes du quotidien : monter et démonter la tente (ou ranger et nettoyer la chambre), ranger ses affaires dans les sacoches, se laver, faire les courses, préparer le pique-nique, manger, s’arrêter pour s’orienter, trouver un endroit où dormir… Tout cela prend du temps.
L’important c’est le voyage, pas la destination
Le voyage à vélo, c’est aussi la liberté de s’arrêter où l’on veut pour faire des visites, prendre de belles photos, se détendre, se baigner, lire, goûter les spécialités locales, dîner au restaurant…

Acceptez l’imprévu
Il y aura forcément de l’imprévu : aléas climatiques, déviations, petites pannes, belles rencontres… Relativisez et lâchez prise, ce n’est pas grave. En général, cela laisse de très bons souvenirs et des anecdotes à raconter. Prévoyez 20% de marge sur votre planning pour ces imprévus. Ainsi vous arriverez bien plus détendu à vos points de rendez-vous.
3. La formule train + vélo

Très pratique pour revenir à son point de départ en toute sérénité : vous pouvez voyager en train avec votre vélo, sous certaines conditions. Découvrez sur cette page toutes les modalités.
4. Choisir son vélo
Votre vélo
Votre vélo habituel est-il réellement adapté à une longue randonnée, chargé de bagages sur les chemins ? Quand a-t-il été révisé pour la dernière fois ? Possédez-vous l’équipement nécessaire pour transporter les bagages, les enfants ? Et le porte-vélo adapté pour transporter l’ensemble jusqu’à votre lieu de départ ?
Pour partir en toute sécurité, avec un équipement complet pour toute la famille, il est souvent plus simple, et plus sûr, de louer des vélos sur place auprès d’un professionnel. Vous partirez avec un vélo entièrement révisé, le plus souvent équipé de pneus anti-crevaison, et généralement un kit de réparation.
Choisissez de préférence un professionnel à votre écoute, capable de vous accompagner dans votre projet, et de vous conseiller en fonction de vos besoins.

Pour les enfants
De 1 à 6 ans, optez de préférence pour une remorque. Vos enfants pourront observer les paysages, jouer ou faire une sieste, entourés de leurs objets familiers.
A partir de 6 ans, laissez votre enfant participer à la randonnée. Avec son propre vélo s’il en est capable, ou avec un vélo suiveur remorqué par l’adulte.
Il existe aussi un dispositif de remorquage très ingénieux qui permet à l’enfant d’être tantôt autonome, tantôt remorqué par l’adulte : le Follow-Me.

5. Transporter les bagages
Le sac à dos ?
Oubliez ! C’est une fausse bonne idée. Il vous tiendra chaud, et risquera de vous causer des maux de dos. Sans compter qu’il représente une source de déséquilibre. A la rigueur, un petit sac à dos très léger avec vos papiers, votre téléphone, et les quelques objets à garder sous la main.

La remorque
Dans une remorque, tout se trouve à portée de main, rapidement accessible. Cela libère le porte-bagages et vous pouvez même ajouter des sacoches ! L’inconvénient c’est le poids à tirer : dans les côtes, elle ne se laissera pas oublier. Bien sûr vous pourriez transporter vos bagages dans une remorque pour enfants, mais pour les bagages, je vous conseille une remorque spécialement conçue à cet effet.

Les sacoches
Les sacoches sont moins encombrantes qu’une remorque, et surtout plus légères. Fixées de chaque côté du porte-bagage, elles peuvent contenir un important volume de bagages. Les modèles haut de gamme, totalement étanches, maintiendront vos affaires parfaitement à l’abri de la poussière et de la pluie. Amovibles en 3 secondes, vous pourrez les emmener partout avec vous.
6. Le matériel à emporter

La première fois, on emmène toujours trop. C’est normal. Pour votre confort, apprenez à voyager léger. Le cyclotourisme, c’est aussi revenir à l’essentiel.
La tenue du cycliste
- Choisissez de préférence des vêtements de couleur claire afin d’être bien visible. N’hésitez pas à porter des tenues réfléchissantes qui augmenteront votre sécurité.
- Optez pour un cuissard de cyclisme rembourré à l’entrejambe, type « peau de chamois », qui régule la transpiration et évite les frottements.
- En haut, un tee-shirt classique ou mieux, un maillot respirant synthétique.
- Prévoyez aussi des manches longues pour les journées fraiches
- Indispensable, le coupe-vent imperméable.
- Des couvre-chaussures imperméables vous éviteront d’avoir les pieds mouillés durant plusieurs jours en cas d’intempéries.
- Casquette et/ou lunettes de soleil.
- Chaussures de sport.
- Le casque : obligatoire pour tous les enfants de moins de 12 ans, qu’ils soient cyclistes ou passagers, y compris dans la remorque. Le casque reste conseillé pour les adultes.
- Le gilet haute visibilité (gilet jaune) : obligatoire hors agglomération dès que la visibilité est insuffisante. Je vous le recommande dans tous les cas lorsque vous partagez la route avec des voitures.

La tenue du soir, ou lorsqu’on a fini de pédaler.
Composez votre tenue en fonction de vos goûts et des conditions climatiques de votre voyage. Mais faites attention à chaque gramme que vous emportez… car c’est vous qui porterez ! Sachez que de nombreux hébergements proposent un service de lavage des vêtements. Sinon, la lessive à la main fait aussi faire partie de l’aventure.
Ne pas oublier
- Cartes routières avec itinéraires cyclables, éventuellement un GPS
- Gourde ou bidon
- Petites barres énergétiques
- Pharmacie (avec crème solaire)
- Trousse de toilette, serviette
- Papier toilette, lessive à main, pince à linge, fil et aiguille, épingle à nourrice, ruban adhésif, canif
- Câbles antivols : ceux-ci vous seront fournis gratuitement par Roul’Vilaine. Notez toutefois qu’ils ont un poids important, gage de sécurité. Comptez environ 1kg par antivol.
Matériel de camping
Vous aurez besoin au minimum d’une tente et d’un duvet. Un matelas ajoute un confort non-négligeable. Choisissez-les compacts et légers. Une petite bâche imperméable peut s’avérer utile dans de nombreuses situations. Et pour la cuisine, une popote et un réchaud à gaz, couverts, briquet, gobelet…
Si vous n’avez pas l’habitude du camping, renseignez-vous auprès d’amis qui le pratiquent régulièrement, ou sur Internet. Dans tous les cas rappelez-vous… C’est vous qui portez votre matériel !

Pannes et réparations
Si vous partez avec votre propre vélo, faites-le réviser entièrement avant le départ. Vous éviterez certains pépins dus à l’usure naturelle : une chaîne qui casse, les vitesses qui sautent, des crevaisons à répétition à cause de pneus inadéquats, des feux qui ne fonctionnent plus…
Si vous louez votre vélo auprès d’un professionnel, celui-ci devrait vous fournir un vélo de bonne qualité, bien entretenu et généralement équipé de pneus anti-crevaison. La probabilité d’une panne est donc très limitée, mais jamais complètement inexistante. Vérifiez que votre loueur de vélo vous fournisse bien un kit de réparation pour parer à toute éventualité.
Vous n’y connaissez rien en mécanique ?
N’ayez crainte ! En chemin vous croiserez de nombreux cyclistes. Faites appel à eux pour vous aider, et vous découvrirez qu’il existe une grande solidarité entre randonneurs.
Recherchez également à proximité les structures labellisées Accueil-Vélo (hébergements, loueurs, réparateurs). Celles-ci vous offriront l’assistance dont vous avez besoin.
7. Faites un essai avant de vous lancer
Si vous ne pratiquez pas, ou peu, le vélo au quotidien, je vous recommande de faire quelques essais préalables. Avec vos enfants, le cas échéant. Commencez par de petites distances (5-10km) puis augmentez progressivement, mais sans forcer. Au début vous ressentirez peut-être quelques douleurs, c’est normal ! Celles-ci disparaitront très vite.
8. Profitez !

Je vous souhaite un très beau voyage, des moments inoubliables, de belles rencontres. Respirez et profitez de chaque instant. Ce moment est unique : c’est un cadeau que vous vous faites. Dégustez-le !
J’espère vous rencontrer bientôt pour le départ. En attendant, je suis à votre disposition pour répondre à vos questions.
Patrick Vaillant